PROJET OPTIM’YST : UN DISPOSITIF INÉDIT
Avec l’évolution de la réglementation, il est primordial d’anticiper et d’identifier des solutions alternatives combinées. Cet essai se fonde sur la comparaison de deux systèmes de culture sur le bassin de production nord et présente une rotation sur six ans des cultures suivantes : blé, colza, plant de pommes de terre et maïs avec présence de couverts en période d'interculture.
- Le premier est un système de référence, représentatif des pratiques moyennes mises en place par les producteurs de la région (hors légumes). Il a été construit sur la base d’enquêtes menées auprès d’une dizaine de producteurs et présente une rotation sur cinq ans avec les cultures suivantes : blé, maïs, plants de pommes de terre et betterave.
- Le second est un système innovant, conçu lors d’un atelier de travail collectif associant quelques producteurs. Il a pour vocation de répondre à trois objectifs : baisse de l’IFT d’au moins 50 % afin de réduire au maximum la dépendance aux produits phytosanitaires, maintien de la marge économique pour garantir la rentabilité économique du système, et augmentation de la fertilité des sols pour préserver ou améliorer le capital sol.
Ce partenariat réaffirme notre stratégie d’évoluer vers une agriculture moderne, responsable et durable puisqu’il a pour vocation de trouver des solutions durables et respectueuses de l’environnement, indispensables pour construire l’avenir de notre agriculture.
EN PRATIQUE ?
Les deux systèmes de cultures sont implantés en parallèle sur des parcelles à proximité du Comité Nord à Achicourt pour une durée de six ans. Des indicateurs de suivi ont été mis en place pour comparer les performances du système de référence et celles du système innovant (l’IFT, l’enherbement des parcelles, la fertilité physique, chimique et biologique des sols, la gestion des bioagresseurs…).
Le dispositif permettra de comparer l’évolution des deux systèmes, et en particulier d’évaluer la combinaison de différents leviers alternatifs tels que le non-labour, l’allongement de la rotation, la mise en place de couverts végétaux, le désherbage mécanique, l’utilisation de plantes associées, des apports localisés, le choix variétal ou encore le recours à des outils d’aide à la décision.
" Le contexte réglementaire évolue et de nouvelles problématiques émergent, notamment avec le réchauffement climatique. Les enjeux agronomiques sont nombreux ! Mener des expérimentations à l’échelle de la rotation devenait nécessaire. C’est un projet motivant et complémentaire à nos travaux d’expérimentation annuels. "
Hélène Merlin,
Responsable du service agronomique d’Unéal