Depuis le 15 février, l’épandage des engrais de types III (azote minéral, urée) peuvent reprendre ! Pour être efficace, le premier apport d’azote doit cependant être réalisé dans de bonnes conditions et à la juste dose pour accompagner le redémarrage de la végétation.
Si l’azote profite à la culture, il favorise aussi le développement des adventices qui seront plus difficiles à détruire. Afin de préserver le rendement et d’optimiser l’efficacité de la lutte contre les adventices, il est fortement recommandé de désherber sa parcelle avant ou dans les jours suivants le premier apport d’azote.
Une application trop précoce pourrait entraîner une croissance excessive des feuilles, au détriment de la croissance des grains. A l’inverse, une application tardive peut diminuer le rendement et la qualité du blé.
Réalisé au stade tallage, le premier apport a pour objectif d’accompagner la reprise de la végétation, d’augmenter la capacité des talles à monter en épi et donc d’assurer un nombre optimal d’épis par m². Apporté en trop grande quantité par rapport à l’azote disponible dans le sol et au nombre de talles, l’engrais pourrait provoquer le développement de talles secondaires et tertiaires, non productives et gourmandes en azote, et augmenter le risque de verse. Dans un contexte où le prix des engrais est historiquement élevé, on ne lésinera pas sur les économies de doses !