Comment optimiser le dernier apport d'azote ?
Cultures , Fertilisation
Comment optimiser le dernier apport d'azote ?
Intervenant entre le stade Dernière Feuille Pointante (DFP) et le stade gonflement, le dernier apport d'azote est une étape clé de la stratégie de fertilisation puisqu'il va accompagner la production de grain en améliorant le rendement et en boostant la teneur en protéines. Quelles sont les clés d'optimisation du dernier apport ?
15/05/2023
7 min

Dernier apport d'azote : quels sont les enjeux pour le développement du blé ?

Réalisé entre le stade Dernière Feuille Pointante (DFP) et le stade gonflement, le dernier apport va permettre d’atteindre l’optimum d’alimentation et de production du grain de blé car il intervient lorsque les talles inutiles ont régressé et que le transfert vers les feuilles hautes, les épis et enfin le grain est facilité. Cet apport est donc voué à améliorer le rendement de la parcelle et à booster la teneur en protéines du blé (0,3 à 0,5%). A ce stade de développement, le blé absorbe jusqu’à 2U N/ha/jour. En fonction de la variété et des conditions climatiques, la dose du dernier apport se situera entre 0 et 80 unités et les OAD type Farmstar et Wanaka aideront à l’optimiser (dose, date et modulation).


Climat : des températures fraîches qui ont ralenti l'évolution et des pluies qui augmentent le risque de verse.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Les cumuls de pluie sont opposés à l’année 2022 avec des secteurs à plus de 200 mm depuis début mars. Les rayonnements et les cumuls de températures faibles pourraient affecter la fertilité des épis, d’autant plus que l’on se rapproche de la méiose. Compte tenu des conditions climatiques de ces dernières semaines, l’avance de 10 jours observée sur le stade épi 1 cm (par rapport à la moyenne pluriannuelle) s’est perdue et on revient dans des dates classiques pour les stades DFE, floraison et épiaison. L’épiaison/floraison est prévue pour fin mai/début juin, où le potentiel d’absorption est encore fort.

Sur les blés, plus de 50% des parcelles sont en risque fort ! La résistance variétale à la verse devrait permettre de compenser, en plus de l’application de régulateurs lorsque les conditions l’ont permis… Une stratégie en 2 passages semble avoir permis de raidir les épis et de réduire le risque de verse.

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